J'en arrache vraiment ces jours-ci. Mon Ex est passé à mon domicile en mon absence aujourd’hui pour chercher des choses personnelles. En ouvrant sa penderie, j'ai vu qu'il avait pris une de ses chemises qu'il porte pour sortir. Aussitôt, l'angoisse, le manque, le vide, la jalousie... Il va sortir avec elle ce soir, ai-je immédiatement pensé… et là, je me suis fâchée contre moi. Je n'avais pas envie de tomber dans ce genre d'émotions, de souffrir pour ça. Malgré cela, je m'enlisais dans des pensées qui me faisaient souffrir, incapable de stopper cette descente aux enfers.

Mon souper était au four, mais du coup, je n'avais plus faim.... incapable de composer sainement avec ce genre de situation.Je suis aux prises avec une forte jalousie car je sais qu’il voit une autre femme. J'imagine qu'il file le grand amour avec elle et ce genre de pensée me brise le cœur.

Et pourtant, lorsque j'étais avec lui j'étais «ZÉRO» jalouse, au point même où il me le reprochait. Je ne ressentais jamais de jalousie, même lorsqu'il regardait des femmes nues sur le Web. Je comprends difficilement mes réactions. Je trouve que la codépendance est un problème très complexe.

Je vis actuellement une phase d’obsession envers lui. Je prends de plus en plus conscience que je vis une très grande dépendante affective. Je réalise que mes émotions d'anxiété, d’hostilité et d'infériorité qui composent la jalousie, tel que Diane le décrit dans son livre Amour toxique, sont issues de pensées qui n’ont rien de tangible.

Tout se passe dans ma tête, car dans les faits tout ce que je sais de sa relation actuelle c'est qu'il va dormir chez elle quelques nuits par semaine, qu'il compare l'effet que lui procure cette relation au fait de boire 5-6 bières. Il dit lui-même qu'il n'est pas à la bonne place, qu'il n'est pas cave et qu'il s'en rend compte qu’il ne l’aime pas, mais qu'il ne peut pas s'arrêter d'y aller.

Je comprends que la jalousie est souvent en lien avec un manque d'autonomie personnelle. C'est comme si, à cause d'elle, j'avais perdu ma source de bonheur. Mais dans la réalité, je n’étais pas heureuse avec lui. C'est vraiment tout un voyage que je fais actuellement. De plus, j'ai cessé d'utiliser la nourriture comme moyen anesthésiant et je n'ai pas eu de contact avec mon ex depuis quelques jours. Je crois que tout cela a un impact sur mon état émotionnel et je réalise de plus en plus que je m'accroche à lui, car je n'arrive pas à être heureuse. Ça n’a pas de maudit bon sens d'être intoxiquée comme ça. J'ai l'impression que si j'entendais sa voix ou que s'il me rassurait, cela me ferait du bien. Je suis vraiment tannée d'être une esclave de l’amour toxique.

ISA